Alors que la conscience de l’urgence climatique grandit, de plus en plus de mesures sont mises en place pour limiter notre impact sur l’environnement. C’est dans ce but que la RT2012 (Réglementation Thermique) avait été implémentée. Elle sera bientôt mise à jour avec la RT2020, dont les exigences sont plus importantes. Pour préparer ce changement dans la réglementation thermique et environnementale, le label énergie carbone a été lancé. Zoom sur ce dispositif.
Pourquoi le label énergie carbone ?
Le label énergie carbone a été créé pour mettre progressivement en place la RT2020. Les exigences de celle-ci étant beaucoup plus importantes, cela va demander des ajustements, autant pour les professionnels que pour les particuliers. Ce label permet notamment de prendre en compte l’empreinte carbone des bâtiments, plus seulement dans leur utilisation, mais dans toutes les étapes de leur vie, de leur construction à leur destruction. Le cycle de vie complet du bâtiment est donc en jeu. La question des matériaux et des méthodes de construction se posera encore plus qu’avant.
Quel est le fonctionnement du label énergie carbone ?
Le label énergie carbone se base sur le référentiel énergie carbone. Ce référentiel présente 4 niveaux. Les niveaux Energie 1 et Energie 2 sont assez similaires aux réglementations actuelles ou à venir, et peuvent être atteints relativement facilement. Pour atteindre ces niveaux, la prise en compte de la consommation du bâtiment ainsi que l’utilisation d’énergie renouvelable est indispensable. L’autoconsommation du bâtiment a aussi son importance. Le niveau Energie 3 présente des spécificités plus importantes. L’utilisation majoritaire des énergies renouvelables est essentielle. Le niveau Energie 4, quant à lui, impose que le bâtiment ait un bilan énergétique nul voire qu’il produise plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le label énergie carbone peut donner lieu à un bonus de constructibilité pour les personnes obtenant le label. Ce bonus pourrait aller jusqu’à 30%.
Le label énergie carbone présente donc des caractéristiques thermiques mais également environnementales en prenant en compte l’émission de gaz à effet de serre. Il ne sera donc bientôt plus suffisant de choisir de faire installer une chaudière gaz à condensation ou des panneaux solaires. Il faudra aller bien plus loin dans la logique d’économie d’énergie et d’impact environnemental.
Sources : https://cegibat.grdf.fr/reglementation-energetique/le-referentiel-energie-carbone et https://www.compteco2.com/article/label-energie-carbone/